Santé mentale et microbiote intestinal ? C’est quoi le rapport ?

Notre microbiote intestinal a-t-il un rôle sur notre santé mentale ?

Ces dernières années, on entend beaucoup parler de l’importance du microbiote intestinal. 

En effet, des recherches scientifiques ont permis de découvrir des choses inédites sur ce qu’il se passe dans nos intestins. C’est un écosystème d’une grande diversité qui peuple notre tube digestif. Celui-ci est composé de bactéries, levures, virus, parasites et champignons.  

La science nous permet d’en savoir toujours plus sur ces micro-organismes de l’intestin.

D’abord, ils participent en majeure partie à notre système immunitaire. Ils sont également nécessaires à une bonne digestion.

Une mauvaise harmonie dans tout ce système (en gros, trop de “méchants” micro-organismes et pas assez de “gentils”) peut avoir des conséquences non négligeables sur la santé. Cela peut même engendrer des maladies chroniques sur le long terme.

Dans cet article, j’ai envie de parler d’un sujet qui m’intrigue tout particulièrement : le lien entre notre microbiote intestinal et notre santé mentale. 

Depuis environ 10 ans, des chercheurs s’intéressent à l’impact de la qualité de notre microbiote sur le stress, l’anxiété et la dépression.  

Quel rapport, me direz-vous ? 

Pour commencer, les intestins sont en communication permanente avec le cerveau, par le biais du nerfs vague. Celui-ci passe par les intestins, remonte tout le long de la cage thoracique et du cou pour arriver au cerveau. 

Notons qu’environ 95% de la sérotonine, la fameuse hormone du bonheur, est produite dans notre tube digestif. Nous savons que c’est une hormone qui est déficiente chez les personnes dépressives. 

Des études publiées en 2020 ont montré que des souris en bonne santé adoptaient des comportements dépressifs quand il leur était transféré le microbiote de souris dépressives. 

Aussi, un autre fait passionnant, montre que l’inconfort digestif à un impact direct, conscient ou non, sur le bien-être émotionnel.

En effet, une expérience à été menée lors de laquelle des chercheurs ont gonflé un petit ballon dans l’intestin des participants. Pendant ce temps on observait ce qu’il se passait dans leurs cerveaux. 

Ainsi, chez les patients atteints du syndrome de l’intestin irritable, ou SII, une partie du cerveau qui traite les sentiments désagréables était stimulée. Les participants étaient mal à l’aise alors qu’ils ne ressentaient pas de gêne concrète dans l’intestin.

Par conséquent, on peut se poser la question concernant des intolérances alimentaires, des allergies non détectées, ou une dysbiose intestinale. Quelles sont les conséquences sur notre bien-être mentale, puisque le cerveau est capable de savoir directement ce qu’il se passe dans notre ventre sans que nous en ayons l’information ? 

Mentionnons que, lors d’une étude menée en 2011, des souris ont été nourries avec la bactérie lactobacille L. rhamnosus JB-1. Elles ont ensuite été puis soumise à l’épreuve de la nage forcée (on les plonge dans des bocaux remplis d’eau et on observe leur volonté à rester en vie).

Ces dernières nageaient plus longtemps que les souris qui n’avaient pas été nourries par cette bactérie. On pouvait également constater que leur sang contenait moins d’hormone de stress. 

En conclusion, la principale solution va être évidemment de repenser son alimentation. Il est important d’apporter à nos intestins une nourriture diversifiée et peu transformée. Il faut consommer beaucoup de fruits et de légumes, des aliments riches en probiotiques (bonnes bactéries) et en prébiotiques (qui nourrissent les bonnes bactéries). 

Enfin, plus facile à dire qu’à faire : revoir sa gestion du stress, car celui-ci perturbe le microbiote intestinal.

Par ailleurs, dans ce blog, vous aurez des astuces plus concrètes à mettre en place pour booster votre microbiote et votre hygiène de vie.

Attention, si vous pensez que vous avez un réel trouble au niveau digestif et intestinal, parlez-en à votre médecin. Les médecines complémentaires ne remplacent pas un avis médical.