L’allaitement maternel et le microbiote intestinal 

L’ALLAITEMENT MATERNEL :  QUEL EST L’IMPACT SUR LE MICROBIOTE INTESTINAL ? 

Si on s’intéresse au microbiote intestinal, je pense qu’il est important de commencer par le point de départ: la période où il se construit. 

 

Premièrement, des études récentes tendent à montrer que le microbiote intestinal commencerait à se former dès le début de notre vie, dans le ventre de nos mères.

 

Néanmoins, ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’au moment de la naissance, lorsque l’on naît par voie basse, nous récupérons une partie du microbiote vaginal de notre mère. Celui-ci tapisse notre bouche et colonise rapidement nos intestins, notre peau etc. 

 

Si nous sommes ensuite nourris au sein, les populations de micro-organismes qui vivent dans notre intestin se diversifient, se complètent et se multiplient.

 

Notre microbiote compose deux tiers de notre système immunitaire. 

 

Notons que dans cet article, je m’intéresse au schéma naissance par voie basse -> allaitement maternel. C’est le plus naturel pour nous, car pendant toute notre évolution nous n’avons pas eu d’autres possibilités. 

 

Grâce à la médecine moderne, la césarienne existe et sauve de nombreuses vies de mamans et d’enfants. Nous pouvons aussi nourrir nos bébés au lait maternisé, si nous ne souhaitons pas, ou n’avons pas la possibilité d’allaiter.

 

Mon but n’est en aucun cas de poser un jugement sur les choix de chacun concernant l’allaitement ou non. Je souhaite simplement partager mes connaissances et mes recherches sur les bienfaits de l’allaitement dans le développement du microbiote intestinal du bébé. 

 

D’abord, le colostrum, ou premier lait, possède des cellules immunitaires (lymphocytes, macrophages). Mais également des immunoglobulines A, de la lactoferrine, de l’interféron, des facteurs de croissance et du lysozyme.

 

Aussi, le lait maternel de manière générale contient les anticorps dont le bébé a besoin pour se protéger des germes et des maladies.

Il est donc mieux protégé contre les infections ORL et de l’intestin, ainsi que contre les allergies et les intolérances alimentaires, l’eczéma, la rhinite allergique…

 

Des études ont montré qu’un nourrisson avec un microbiote moins diversifié et possédant peu de lactobacilles (L. rhamnosus, L. casei, L. paracasei), de Bifidobacterium adolescentis et de Clostridioides difficile, a plus de risque de développer des allergies pendant les deux premiers mois de sa vie.

 

La maman transmet son microbiote intestinal à son enfant. Elle lui donne ainsi ses propres micro-organismes et donc une bonne partie de ses défenses immunitaires. 

 

Elle transmet notamment les espèces de bactéries Veillonella et Rothia. La présence de ces dernières dans l’intestin a été associée à une protection contre l’asthme.

 

Le lait maternel contient également une grande quantité d’oligosaccharides, (une sorte de sucre). Ces derniers vont continuer à nourrir les bactéries intestinales déjà présentes dans le microbiote de l’enfant en développement. 

 

L’oligosaccharide HMO a de nombreux bienfaits chez l’enfant : il nourrit les bifidobactéries qui stimulent la maturation du système immunitaire. Il a également un effet de protection direct contre des pathogènes.

 

On sait que le microbiote d’une personne obèse est très différent de celui d’une personne non obèse. Chez une personne en bonne santé, on retrouve une grande diversité de micro-organismes dans l’intestin. Par l’allaitement maternel, on réduit le risque d’obésité mais aussi de diabète de type 2. 

 

L’OMS recommande de nourrir son enfant exclusivement au lait maternel pendant les 6 premiers mois de sa vie, puis de poursuivre jusqu’à ses 2 ans en complément d’une alimentation solide.

 

L’enfant bénéficie des bienfaits de l’allaitement maternel tout au long de sa croissance.

 

Cependant, s’il est exposé à une prise d’antibiotiques à répétition, ceux-ci tuent les mauvais mais également les bons micro-organismes. La prise d’antibiotiques de nos jours est beaucoup trop répandue, mais ne devrait être faite qu’en cas de réelle nécessité. 

 

Nous avons besoin de nos bons soldats dans notre intestin pour nous protéger des ennemis : tout éradiquer d’un coup par la prise d’antibiotiques est extrême et doit être fait de manière intelligente ! 

 

 

Allaitement maternel
Allaitement maternel et microbiote intestinal

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